Le chat sauvage
Chats errants, Chats harets et Chats sauvages : des confusions à éviter.
On appelle Chat errant un Chat domestique qui mène une vie indépendante des humains, ces derniers lui assurant toutefois une partie de son alimentation. Il fait le « tour des gamelles du quartier ».
Le Chat haret – ou marron – franchit un pas supplémentaire et ne dépend plus du tout de l'être humain : il est complètement retourné à l'état sauvage.
Le Chat sauvage d'Europe, également appelé Chat sylvestre ou Chat forestier, est une espèce sauvage à part entière, qui n'a jamais connu la domestication.
Chats sylvestres et Chats domestiques sont de très proches cousins et sont capables de s'hybrider. Les généticiens ont pu démontrer que les populations de Chats forestiers l'étaient toutes plus ou moins, en fonction des régions. Cette hybridation ne se traduit pas toujours par des variations morphologiques visibles et il peut être difficile de savoir, quand on en observe un, si on a affaire à un Chat sylvestre, à un Chat domestique ou à un hybride.
Un gros matou
Le Chat sylvestre et le Chat domestique se ressemblent à tous points de vue, que ce soit au niveau de leur morphologie, de leur alimentation ou de leur comportement. Mais l'un vit dans la compagnie des Humains, et l'autre non...
Le Chat sylvestre, comme son nom l'indique, a pour habitat typique un milieu forestier, de plaine, de colline ou de moyenne montagne.
Dans des proportions écrasantes (plus de 90% des proies), le Chat sylvestre se nourrit de petits rongeurs. Le reste de l'alimentation est composé d'oiseaux ou encore de reptiles et de batraciens. S'agissant du lapin, sa consommation, en France du moins, reste tout à fait exceptionnelle. Le Chat sylvestre a parfois été accusé de s'attaquer aux chevreuils adultes et aux sangliers : c'est évidemment surestimer ses capacités de chasseur...
Répartition du Chat sauvage en Europe
Et dans l’Isère ?
Le Chat sylvestre est présent dans un grand quart nord-est de la France, dans les Pyrénées et en Corse. La relative proximité du Jura explique qu’on puisse le rencontrer, de façon peu habituelle, dans les plaines du Nord Isère. Des pièges photographiques ont permis d’attester une présence constante en Chartreuse. Mais, pour la région, c’est la limite de répartition de l’espèce : plus au sud, il est absent.
Pour aller plus loin
Le Chat forestier (Felis silvestris) en Chartreuse : un retour récent ?
Bilan du suivi effectué en 2017 et 2018 (Jérôme Bailly, Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse).