Et si on imaginait ensemble le futur de nos quartiers ?
Et si nous imaginions ensemble un futur qui nous protège ? Face aux défis d’aujourd’hui et de demain, nos corps et nos manières de vivre ensemble sont mis à l’épreuve. Après avoir dévoilé sa Charte de l'habitat et de la construction, la Ville de Grenoble a souhaité engager une vaste réflexion pour prendre le pouls de ses quartiers et imaginer leur évolution à l'horizon 2040. Alors, comment repenser nos espaces de vie pour qu’ils soient en capacité de favoriser le bien-être de tous-tes ?
Les enjeux d’un quartier favorable à la santé
Les recherches en santé publique et en urbanisme montrent que notre cadre de vie influence profondément notre bien-être physique, mental et social. Pour imaginer des quartiers qui favorisent la santé, trois familles de déterminants de santé sont à prendre en compte :
- Mode de vie & lien social : Des quartiers vivants et dynamiques, avec des équipements culturels et sportifs, des commerces de proximité, et des espaces propices à la marche et au vélo. Une vie associative riche et un maillage de pôles de vie renforcent la convivialité et l’engagement citoyen.
- Environnement & résilience climatique : Un air plus pur, moins de nuisances sonores, plus de végétation et des bâtiments adaptés aux défis climatiques pour préserver la santé et le bien-être des habitant-es.
- Cadre de vie & aménagement : Des logements de qualité, des espaces publics agréables et sécurisés, et des lieux de rencontre favorisant l’inclusion, la convivialité, la solidarité.
Un état des lieux
16 portraits pour mieux comprendre Grenoble
La Ville de Grenoble a été découpée en 16 quartiers, en s’appuyant sur l’expérience de ses habitant-es. Pour chacun, un portrait a été réalisé par l’Agence d’Urbanisme, avec les services de la Ville. À travers chiffres clés et cartes, chaque portrait retrace l’histoire, les évolutions, les habitant-es, les équipements, et le cadre de vie du quartier. Ces portraits intègrent aussi une lecture en santé, en analysant les « déterminants de santé » – environnement, cadre de vie, liens sociaux – qui influencent notre bien-être physique et mental, selon l’âge ou la situation sociale.
Un horizon
L’analyse croisée des 16 portraits de quartier permet de dresser un tableau du Grenoble d’aujourd’hui : ses dynamiques, ses fragilités, mais aussi ses ressources humaines et spatiales. En se projetant vers 2040, plusieurs enjeux majeurs ont été explorés – climat, démographie, lien social, ressources, alimentation, numérique, etc. Cette démarche a fait émerger à la fois les défis à relever (densité urbaine, vieillissement des logements…) et les leviers existants pour agir : réseaux solidaires, équipements culturels et sportifs, lieux de refuge et d’émancipation.
Une prospective et mise en récit
Pour explorer les futurs possibles, treize « mises en situation » ont été imaginées à partir de lieux réels ou emblématiques de Grenoble. Représentatifs de la diversité des quartiers et des défis à venir, ces scénarios permettent de questionner des réponses concrètes aux enjeux identifiés, à l’échelle du quotidien. Ces situations prennent vie dans une fresque immersive de 26 mètres de long, offrant une vision du Grenoble de 2040 depuis la tour Perret. Elle relie, de manière fictive, les différentes scènes, le paysage grenoblois et plusieurs projets en cours (écoquartier Flaubert, ferme urbaine de GrandAlpe, etc.). Cette œuvre originale a été conçue avec l’architecte-illustrateur Gaétan Amossé et sera exposée à la Biennale des Villes en Transition du 10 au 17 mai au Palais des Sports.
Les 13 mises en situation concernent :
- Les équipements : le conservatoire, l’école, l’îlot sportif et associatif
- Les espaces publics : les places et les berges de l’Isère
- L'habitat : l’îlot haussmannien, la copropriété des années 50-70, le quartier sur dalle, le faubourg dense, le faubourg lâche
- Les activités : la zone d’activités économiques, la Presqu’île
La suite...
Et parce qu'un monde plus soutenable se doit également d'être plus collectif, le récit prospectif de nos territoires ne peut s'écrire que par les seul-es expert-es. Il renoue avec l'intelligence collective, s'esquisse avec les citoyen-nes et les acteur-ices locaux-ales… car les questions sociales et écologiques sont multiples et systémiques, et elles ne progresseront que si l'on ouvre le débat à la diversité des expériences et des paroles. C'est pourquoi, ces mises en situation sont le support au débat, à la discussion et à l'imagination d'autres scénarios possibles. Une démarche d'animation et d'allers-vers les publics, sera menée sur l'année 2025, avec les mises en situation comme socle à la création de nouveaux imaginaires.
À partir du diagnostic et des contributions des habitant-es et des différents acteur-ices, une vision prospective globale du territoire et de ses quartiers à l’horizon 2040 sera présentée au public en 2026. Elle restera un support d’échange, malléable au fil du temps.