Ville apaisée : Grenoble à 30 km/h depuis le 1er janvier 2016
Ville durable
Publié le 15/09/2015
Depuis le 1er janvier 2016, à l’initiative de la Métro, Grenoble et 14 communes de l'agglomération ont généralisé la limitation de vitesse en ville à 30 km/h, 50 km/h devenant une exception.

La vitesse maximale autorisée est donc limitée à 30 km/h sur l’ensemble des rues, à l’exception de quelques axes majeurs où il est possible de rouler à 50km/h.
Ce changement de cadre est une façon de permettre à chaque mode de déplacements de :
- prendre sa juste place
- réduire la pollution
- augmenter la sécurité
- fluidifier le trafic.
L'objectif est bien d'aller vers un apaisement de la ville, à l'image de nombreuses propositions de réaménagements de l'espace public qui ont émergé dans le cadre du budget participatif.
Constat
En 2009, une enquête réalisée par la Métro sur les déplacements indiquait déjà que la voiture, bien qu'étant le premier mode de déplacement, représentait moins de la moitié de ceux-ci, tous modes de déplacements confondus. De plus, les voitures cumulent de très nombreux désagréments (nuisances sonores, pollution de l'air, dangerosité accrue en cas d'accident) et imposent leur domination sur les autres usagers.
Partant de ce constat et souhaitant porter une démarche globale pour une métropole apaisée, la Métro a consulté les 49 communes de son territoire pour connaître leurs projets pour un meilleur partage des rues.
La Ville de Grenoble s'est portée volontaire pour ramener la vitesse à 30km/h dans toute la ville et élargir ainsi le périmètre des zones 30 créée en 2006 qui, bien que plébiscitées par les riverains, engendrait une situation confuse et perturbante pour les automobilistes.
Pourquoi 30km/h ?
Réinventer et apaiser l'espace public
Les citadins, riverains et commerçants aspirent à une ville plus sereine, propice aux rencontres, et plus respectueuse de la place de chacun.
A l'image des propositions déposées par les Grenoblois, à l'occasion du budget participatif qui sont révélatrices de ce désir d'apaiser la ville et de favoriser les échanges à travers le réaménagement de l'espace public : piétonisation temporaire du marché de l'Estacade, meilleure prise en compte des modes doux à l'Esplanade, création de four à pain, embellissement artistique des quartiers, installation d'un site d'escalade en bordure de l'Isère; ces projets inventent d'autres modes de vie, d'autres façons d'occuper l'espace public.
Dans ce sens, la Métropole lance une boîte à idées sur l'ensemble de son territoire (49 communes) afin d'appeler les habitants à proposer des idées d'aménagements pour apaiser leurs rues : végétalisation, zones de rencontre, rues piétonnes, mobilier urbain... Ces propositions seront étudiées par les services de la Métropole. Ces aménagements seront prioritaires pour les investissements de la période 2016-2020.
Accédez à la boîte à idées de la Métropole
Enfin, des zones apaisées pour les écoles en centre-ville
La réduction de la vitesse de circulation des véhicules est aussi un enjeu pour les écoles de la ville, notamment celles du centre-ville. Le trajet de l'école est une inquiétude importante pour de nombreux parents d'élèves. Voitures majoritaires, absence de parkings à vélo, zone d'attente trop étroite, chassés-croisés difficiles ... qui créent de l'insécurité et ont fait émerger des demandes de « zones apaisées » aux abords des écoles.
Plusieurs établissements scolaires ont déjà expérimenté des dispositifs visant à un meilleur partage de l'espace par les différents modes de déplacements. C'est le cas du groupe scolaire Ampère (situé de part et d'autre de la rue du Drac) qui, au printemps 2015, a testé deux modes pour réduire la vitesse et la circulation des automobilistes, selon les propositions des parents : l'accès à la rue du Drac a été coupé au niveau des écoles à l'aide de deux jardinières et le sens de circulation sur cette portion a été inversé pour réduire la vitesse de véhicules.
D'autres aménagements ont été réalisés à l'entrée de l'école primaire Bizanet afin d'améliorer la rencontre entre les piétons, cyclistes et automobilistes, qui étaient une source d'inquiétude pour l'association de parents d'élèves.
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