Eulalie

Eulalie est une jeune éléphante d'Afrique acquise en 1878 pour 3.500 Francs, par Hippolyte Bouteille, premier conservateur du Muséum de Grenoble de 1847 à 1881.
Tous les enfants viennent lui dire bonjour, été comme hiver, à l'entrée du Muséum, où elle monte la garde.

Les premiers pourparlers en vue de l'acquisition d'un éléphant eurent lieu en avril 1877. Il s'agissait alors d'un éléphant du siège de Paris proposé par Geoffroy St-Hilaire, directeur du Muséum national.

Cette transaction ayant échoué, Hippolyte Bouteille s'adresse à M. Tramond de la maison Vasseur pour l'achat d'Eulalie en novembre 1877.
Il était entendu que l'envoi serait fait en deux parties :

  • 1er envoi, la peau et la tête
  • 2ème envoi, le squelette en 1878

Les transactions furent délicates, la ville de Grenoble n'étant pas satisfaite du travail de la maison Vasseur. Il y eut des menaces de procès.
Eulalie a été naturalisée d'après le modèle d'une gravure du "Dictionnaire universel d'Histoire naturelle" de Charles d'Orbigny. 1841.
Ce splendide animal fit les beaux jours de l'ancienne salle des grands mammifères

100 ans après son arrivée au Muséum, en très mauvais état, l'éléphante fut statufiée en 1979 par un jeune sculpteur : Marc-François Rouxel.
De nouveau à l'air libre, elle est désormais enveloppée d'une coque en résine et équipée de défenses en bois plus longues qu'à l'origine.

Eulalie doit son nom de baptême à Armand Fayard, conservateur du Muséum, de 1978 à 2010, à cause d'une chanson entendue à la radio pendant la rénovation (Un lilas pour Eulalie de Y. Duteil).
Son âge a été fixé en demandant à un petit garçon présent lors des travaux, s'il était d'accord pour qu'Eulalie ait cinq ans comme lui. Elle a été rajeunie pour que les enfants se sentent plus proches d'elle.