Grenoble, une ville en transition

Remettre du positif dans le futur : c’est le pari de la transition, porté par un nombre croissant de villes partout dans le monde. Œuvrant pour une société plus durable, la transition renouvelle les relations qu’entretiennent les habitantes et les habitants avec leur territoire, pour viser plus d’équité, de démocratie et de mieux-vivre. Une ambition clé à Grenoble, riche de sa tradition d’innovation et d’une imagination sociétale féconde. Un événement qui rassemble du local à l’international, autour des défis pour les villes du XXIe siècle.

Qu’est-ce qu’une ville en transition ?

Créé en 2005 par Rob Hopkins, le mouvement des Villes en transition met en œuvre concrètement la transition démocratique, sociale, environnementale, économique et énergétique. Elle repose sur l’implication des citoyens dans la mise en œuvre de solutions visant à :

  • Réduire la consommation d’énergies fossiles et les émissions de CO2,
  • Relocaliser l’économie pour acquérir plus d’autonomie (alimentation, etc.), *
  • Renforcer les liens et les solidarités ect.

Il y a aujourd’hui plus de 2000 initiatives de transition dans le monde, dans une cinquantaine de pays, dont environ 150 en France, réunies dans le réseau international de la transition.

Invité à Grenoble le 28 janvier 2017 à l’occasion des vœux du maire, Rob Hopkins a expliqué sa démarche devant un large public : « Nous savons ce que nous ne voulons plus dans notre société [...] Passons maintenant à ce qu’on souhaite réellement de positif et regardons comment mettre nos idées en actes. De la même manière que les hommes se sont accrochés à l’idée, quinze siècles durant, que la Terre formait le centre de l’univers, beaucoup d’habitudes mentales restent ancrées, conduisant à l’impasse écologique et sociale que l’on sait. Heureusement, les choses bougent. À Totnes, mais aussi dans des grandes villes du monde. Un peu partout sur la planète, des initiatives locales bâtissent un autre modèle de vie, fondé sur l’innovation, l’usage et le partage. »

La démarche entreprise par la Ville de Grenoble

Que ce soit en matière d’éducation solidaire, de pratiques agricoles ou encore d’énergie partagée, l’imagination reprend le pouvoir. 

« Dans tous ces domaines, nous devons démontrer que la puissance publique est une puissance d’avenir. Et que les habitants peuvent être les acteurs du changement », Éric Piolle. 

C’est déjà le cas à Grenoble, où des projets éclosent, insufflés par les habitant-es eux-mêmes, mais aussi par des écoles ou des associations. Ces projets mettent en commun les apports créatifs des uns et des autres, tous soucieux de redonner du sens à la vie de quartier.

En 2015, la municipalité a initié le mouvement Réseau des Villes en Transition, dans la continuité du mouvement de Rob Hopkins. C’est un réseau apprenant porté par des collectivités locales qui coopèrent et explorent des formes de réponses dans le but d’accompagner et de réussir les transitions locales. Il consiste en un échange de bonnes pratiques et de compétences entre collectivités autour des grands volets des transitions : économiques, environnementales, sociales, démocratiques et numériques. Près de 50 collectivités locales participent et échangent au sein de ce réseau.

Les engagements de la Ville dans les transitions

Depuis plusieurs années, la Ville de Grenoble s’engage à accélérer les transitions : 

  • En 2005, la Ville met en place le premier plan climat de France, au niveau local, élargi à la qualité de l’air en 2012, suivi du Plan Climat-Air-Energie en 2016, qui ont permis de réduire de 28 % les émissions de particules fines (PM2,5) et de 58 % les émissions de dioxyde d’azote (NO2) selon l’Observatoire Atmo Auvergne-Rhône-Alpes entre 2004 et 2015. 

  • En 2009, Grenoble est primée pour l'Éco-quartier de la caserne de Bonne, précurseur en France.Depuis 2008, la Ville de Grenoble n’utilise plus aucun produit chimique dans ses espaces verts, et depuis 2019 dans ses espaces publics.

  • Depuis 2015, Grenoble 2ème ville la plus dense de France, a planté plus de 1900 arbres.

  • Après avoir généralisé le 30 km/h en ville en 2016, Grenoble se dote de la plus grande Zone à Faibles Émissions de France.

  • En 2017, la Ville organise la première Biennale des Villes en Transition, et crée les premières pistes du réseau Chronovélo.

  • En 2019, lancement d’un programme ambitieux de compostage des déchets alimentaires avec la Métropole, le premier de cette ampleur à l’échelle d’une métropole.

  • Depuis 2019, la Ville de Grenoble est labellisée Territoire Engagé 5 étoiles. Ce label est une reconnaissance de la qualité de la politique énergétique et climatique de la Ville.

  • Grenoble est également signataire de la convention des Maires, du Green City Accord et de la charte d'engagements des partenaires du plan climat de la Métro.

  • Depuis 2022, Grenoble produit l’équivalent de sa consommation en énergie à 100% en électricité verte 0% carbone et 0% nucléaire.

  • Le quartier de la Villeneuve deviendra bientôt le premier éco-quartier populaire de France.

  • Les cantines scolaires sont approvisionnées pour moitié en produits bios ou locaux, en partie en provenance de la ferme urbaine de Grenoble.

  • Grenoble est la 2ème ville de France pour les trajets domicile-travail à vélo.

  • En 2023, Grenoble s’engage avec le projet Grenoble 2040