C’est avec enthousiasme et opiniâtreté que Jacques Glénat rassemble des objets qui résonnent en lui. Anciens, modernes ou contemporains, des porte-clefs aux toiles de maître, chacun témoigne de son goût immodéré pour la création en général et le patrimoine local en particulier.
Curiosité insatiable
Jacques Glénat se déclare avec malice atteint de collectionnite, une maladie grave qui s’est déclarée dès l’enfance et n’a jamais guéri !
. Tout commence dans les années cinquante avec des capsules de soda ramassées sur les terrasses de cafés, des morceaux de sucres emballés dans des papiers aux motifs colorés… Bref, des choses futiles mais amusantes par leur grande variété
.
Fan invétéré de BD, il collectionne albums et magazines : Le Journal de Mickey, Tintin, Spirou… Et commence à s’intéresser à l’art grâce à son oncle, le peintre André Cottavoz. Il l’observe dans son atelier, l’accompagne dans les musées et s’entiche de peintres locaux comme Fantin-Latour ou Jules Flandrin.
Amoureux de la montagne, alpiniste et randonneur infatigable, il se passionne bientôt pour les artistes qui subliment les paysages du Dauphiné (Jules Guédy, Diodore Rahout, Charles Bertier…) dont il achète plusieurs toiles au fil des ans.
Cet attachement à sa région se traduit aussi par une importante collection de faïences de La Tronche et par l’acquisition de meubles Hache : armoires, commodes, secrétaires… Autant de petits bijoux récoltés en chinant inlassablement dans les ventes aux enchères, les salons ou chez les antiquaires.
Trésors à partager
Résolument épicurien, Jacques Glénat résume cette quête sans fin par le célèbre adage : L’appétit vient en mangeant. Chaque pièce donne envie d’aller plus loin et d’agrandir encore un peu plus la famille.
Celle-ci se révèle désormais fort nombreuse ! Elle réunit pêle-mêle des toiles signées Bonnard, de Staël ou Corot, un ensemble exceptionnel de gravures de Rembrandt, des sculptures qui vont de l’âge de fer à l’époque contemporaine, une collection dédiée à la peinture flamande qui invente au XVIe siècle un univers fantastique très proche de la bande dessinée
.
Convaincu que les belles choses sont faites pour être montrées et partagées
, le collectionneur dévoile aujourd’hui ces pépites au grand public. Celui-ci pourra même accéder à son bureau, sorte d’antre secret juché au sommet du bâtiment où se concentrent mobilier précieux et souvenirs personnels, ou encore découvrir une série de dessins inédits offerts par Loisel, Juillard, Moebius, Zep, Mordillo… que je conserve précieusement !
.
Informations complémentaires
Couvent Sainte-Cécile
37 rue Servan 38000 Grenoble
Durée
Jusqu’au 29 mars.