Photo de Yoann Sportouch lors d'une conférence à l'Hôtel de Ville de Grenoble
© Auriane Poillet

Yoann Sportouch "L’urbanisme peut et doit devenir une pratique du soin."

Philosophe de formation et militant du vivre-ensemble, Yoann Sportouch a fondé LDV Studio Urbain pour reconnecter les projets urbains aux réalités sociales. Avec l’« urbanisme du care », il défend une vision qui place la vulnérabilité et le lien au cœur de la fabrique de la ville.

Urbanisme

Par Grenoble 2040, publié le 4 sept. 2025

Article

Pouvez-vous vous présenter et retracer votre parcours en quelques mots ?

Je suis né et j’ai grandi à 50 kilomètres de Lyon, dans l’Ain, une commune de 14 000 habitants. Une ville faite notamment de lotissements pavillonnaires, mais aussi de logements sociaux vieillissants, d’un centre-ville qui se vidait peu à peu au profit d’un centre commercial situé aux limites de la ville. C’est là, sur les terrains de foot ou dans les abords d’immeubles, que j’ai connu la fraternité au-delà des différences culturelles ou religieuses.

J’ai fait des études de philosophie à Lyon et en parallèle, je me suis engagé dans le travail concret pour le vivre-ensemble, dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, et pour le dialogue des mémoires. Ces engagements m’ont conduit vers l’action locale, surtout dans les quartiers populaires, où j’ai mené des actions de médiation, de mobilisation et de lien social. J’y ai découvert la force des acteurs du terrain au quotidien.

Je dirige l’agence LDV Studio Urbain, que j’ai fondée en 2017. C’est une nouvelle forme d’agence d’urbanisme, qui travaille pour redonner du sens aux projets urbains, et à les reconnecter aux gens, aux acteurs locaux, aux réalités sociales.

Mon parcours est à la croisée du militantisme, de la philosophie et de la fabrique urbaine.

Comment êtes-vous venu à ces notions d’urbanisme et de care ?

Quand j’ai fondé LDV Studio Urbain, mon ambition était de faire émerger des projets urbains à partir des besoins concrets des habitants. Très vite, j’ai compris que cette approche nécessitait une vraie méthode et une forte implication : comprendre l’histoire des habitants, les fragilités locales, les héritages invisibles, les situations d’exclusion.

À chaque projet, on voyait que les fragilités humaines, sociales, ne s’arrêtaient pas aux parcelles sur lesquelles on travaillait. Plus encore, parfois même, on identifiait des lieux qui concentraient des publics vulnérables à quelques centaines de mètres de notre parcelle d’étude, à l'instar de foyers pour familles monoparentales, de résidences personnes âgées, ou de foyers de jeunes migrants etc… Et l’on se disait que notre action ne pouvait pas se cantonner à traiter uniquement le périmètre spatial qui nous était donné. Qu’il nous revenait en tant qu’acteurs de la fabrique urbaine en encore plus en en tant que citoyen, de tenter d’élaborer des solutions qui permettraient de répondre à ces vulnérabilités locales. Par exemple, par la création de liens nouveaux avec d’autres acteurs que l’on ferait venir dans le cadre d’une nouvelle programmation, ou bien d’autres habitants, d’autres fonctions urbaines. Ou bien en imaginant des services qui pouvaient apporter des réponses à ces publics vulnérables ou lieux encore leur permettre de retrouver une place dans la société, de sentir utile, de développer un nouveau rapport à eux-mêmes. Dans notre conception, l’urbanisme ne pouvait alors plus se limiter à une réponse technique : il devait devenir un levier pour réparer les fractures sociales.

Il existe maintenant de nombreux concepts pour rendre la ville meilleure : ville inclusive, ville non genrée, ville relationnelle, ville à hauteur d’enfant, urbanisme circulaire, logement post-Covid… Tous ces thèmes sont nécessaires car ils répondent à des besoins actuels, des enjeux qui traversent la société, mais ces approches, prises de manière individuelle, restent trop fragmentées et isolées les unes des autres. Il manquait un socle, une vision systémique. Ce socle se situe sur l’attention à la vulnérabilité présente dans notre société et aux liens qu’il faut recréer pour y répondre. C’est ce que j’ai reconnu dans l’éthique du care. Ainsi, l’urbanisme du care, cherche à relier toutes ces conceptions de l’urbanisme d'aujourd'hui à travers une même éthique : celle de la sollicitude, de l’entraide et de la responsabilité partagée.

Cette perspective m’a permis de proposer une véritable éthique professionnelle de l’urbanisme. Je suis convaincu que le projet urbain peut et doit redevenir une réponse politique, profondément humaine.

Qu’est-ce que l’urbanisme du care ?

L’urbanisme du care est une manière de concevoir la ville en plaçant la vulnérabilité, l’attention à l’autre et les liens qui nous unissent au cœur des projets. Il s'agit d’une approche transversale qui propose de refonder notre manière de fabriquer la ville.

Concrètement, cela signifie de considérer chaque projet non comme une simple réponse à une commande ou une logique de marché, mais comme une opportunité de réparer les inégalités, de renforcer le tissu social, de répondre aux besoins humains et écologiques. Cela impose un changement de regard, de culture : passer d’un urbanisme de l’offre, qui impose des projets standardisés, à un urbanisme des besoins, fondé sur l’écoute, le dialogue, l’attention aux attentes et besoins des habitants.

Est-ce une approche récente de l’urbanisme ?

Non, l’attention portée à l’autre, aux besoins du quotidien et aux vulnérabilités n’est pas nouvelle. Dès les débuts de l’urbanisme moderne, certains acteurs, souvent isolés, ont tenté de faire émerger une pensée de la ville qui prenne soin. Les quartiers ouvriers autogérés, les expériences communautaires, les pratiques de proximité ont toujours existé.

Mais ce qui change aujourd’hui, c’est le contexte de crise systémique dans lequel nous nous trouvons. Les crises climatiques, sociales, économiques, démocratiques et du logement interagissent les unes les autres. Il est urgent de remettre l’humain et le vivant au centre de la fabrication de la ville.

Ce que j’ai voulu faire avec l’urbanisme du care, c’est proposer une boussole partagée, à la fois philosophique et pratique, pour guider l’action urbaine.

Qu’est-ce que cela vient apporter de nouveau dans les réflexions sur la manière d’aménager la ville ?

Ce que cela change fondamentalement, c’est le point de départ. On ne pense plus la ville à partir de sa performance, de son attractivité ou de sa capacité à construire à tout prix. On la pense à partir des besoins réels, parfois silencieux, souvent invisibles.

Et à ce titre, ce n’est plus la ville de demain qu’il faut inventer, comme une offre à chaque fois nouvelle qui pourra correspondre à une tendance, c’est la ville d’aujourd’hui qu’il faut rendre habitable. Il s'agit de développer un urbanisme qui répond aux urgences sociales, écologiques et démocratiques qui traversent nos territoires dès aujourd’hui.

Vous parlez de considérer les vulnérabilités des personnes, en quoi cela consiste et comment le faire ?

Il ne s’agit pas seulement de « prendre en compte » les vulnérabilités de certains groupes, comme si c’était une catégorie parmi d’autres. Il s’agit de reconnaître que la vulnérabilité est universelle. Nous sommes tous et toutes, à un moment ou un autre, traversés soit directement, soit des membres de notre famille, par des formes de fragilité durables ou passagères : maladie, vieillesse, précarité, isolement, handicap… Et face à cela, il existe une responsabilité collective.

L’urbanisme du care considère ces vulnérabilités comme des indicateurs, des signaux faibles à partir desquels repenser nos priorités. Quand trop de vulnérabilités s’accumulent dans un territoire, c’est l’ensemble du système qui vacille. Cela signifie qu’il ne s’agit donc pas seulement d’aménager pour les plus fragiles, mais d’utiliser la vulnérabilité comme un levier pour rendre la ville plus juste, plus durable, plus humaine.

Cela suppose de poser un regard attentif sur les situations réelles, de faire du terrain, d’écouter et de comprendre. Ce n’est pas une méthode figée, c’est une approche, une grille de lecture, un état d’esprit.

Avec cette approche, peut-on dire que l’urbanisme est aussi une pratique du soin ? Si oui, en quoi ?

Oui, je crois profondément que l’urbanisme peut, et doit devenir une pratique du soin, au sens large du terme. Pas un soin médicalisé, bien sûr, mais un soin relationnel, social, symbolique. Prendre soin d’un territoire, c’est prendre soin des liens qui le traversent, des mémoires qu’il porte, des vies qu’il rend possibles.

Cela signifie que l’acte d’aménager devient un acte éthique. Il engage notre responsabilité vis-à-vis des autres, mais aussi vis-à-vis du vivant non-humain. Cela signifie aussi qu’on ne peut plus penser la ville comme une addition de projets ponctuels, déconnectés les uns des autres. Il faut une cohérence d’ensemble, une attention constante à ce qui est déjà là, à ce qui peut être réparé plutôt que remplacé.

Le soin, dans l’urbanisme, ce sont des gestes concrets, parfois très simples : prendre un café avec une personne dans un quartier, l’écouter, co-construire, faire avec. Mais c’est aussi une posture : celle de l’humilité face à la complexité de certaines situations. C’est aussi une question de responsabilité : ne plus se dire que ce n’est pas à moi de m’occuper de telle ou telle vulnérabilité, mais se demander à chaque fois : comment ce projet de transformation peut-il y répondre ? Et si je ne peux pas le faire seul, avec qui pourrais-je construire la solution ?

Pouvez-vous illustrer par un ou plusieurs exemples concrets des outils, méthodes ou postures que vous avez adoptés ? Et des projets qui en découlent ?

Nous avons développé plusieurs outils et postures qui traduisent concrètement l’urbanisme du care. Parmi eux, le diagnostic d’usages, c’est-à-dire les pratiques et le quotidien des habitants, est central. Il s’agit d’une immersion dans les pratiques réelles vécues, les temporalités, les fragilités, les ressources locales. C’est un outil d’observation, mais aussi de révélation : il permet de rendre visibles des situations invisibles.

La programmation participative, ensuite, permet d’associer les habitants très en amont, pas seulement pour valider des choix déjà faits, mais pour co-produire le projet. Et cela, à partir de leurs besoins, de leur expertise d’usage, c’est-à-dire la connaissance unique qu’ils ont de leur quartier, parce qu’ils y vivent et l’expérimentent au quotidien. Mais pour cela, il faut mettre en place les conditions du faire avec, vraiment.

Nous avons aussi expérimenté des démarches de co-innovation locale, notamment dans la structuration de filières économiques territoriales. Plutôt que de faire appel à des franchises nationales pour exploiter des rez-de-chaussées commerciaux, nous avons accompagné des porteurs de projet locaux, parfois en reconversion, pour qu’ils puissent s’approprier ces lieux. C’est une manière de faire de l’urbanisme un levier d’insertion, d’émancipation, de lien.

Au-delà, bien des approches existent. L’urbanisme transitoire, par exemple, ces usages temporaires qui redonnent vie aux lieux en attendant leur transformation définitive, constitue un formidable outil de soin. Il permet, le temps d’une occupation éphémère, de recréer du lien, de réactiver des lieux endormis et d’offrir des espaces d’expérimentation collective. On peut également citer toutes les démarches qui consistent à aller vers, comme le porte-à-porte ou les temps passés au pied d’immeubles, qui offrent l’occasion de rencontrer des habitants souvent invisibles, de rompre leur isolement et de retisser des relations de proximité. Les permanences architecturales enfin, sont une pratique précieuse de temporalité plus longue : elles permettent de créer des moments de vivre-ensemble, de redonner confiance et de sortir certains de l’isolement.

Tout cela participe d’une même vision : considérer l’aménagement non comme une finalité, mais comme un processus, une opportunité de réparer, d’activer, de transformer.

Quels sont, selon vous, les principaux enjeux de santé auxquels nos villes doivent répondre aujourd’hui ?

Il y a d’abord la santé au sens physique : pollution, malbouffe, logements insalubres... Des enjeux très concrets, souvent concentrés malheureusement dans les quartiers populaires. Mais il faut élargir le regard. La santé, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, c’est un état global de bien-être individuel et collectif.

Nous vivons aujourd’hui une crise de la santé sociale. Notre société est fragmentée, traversée par les tensions, l’isolement, la défiance. Les fractures sont partout : géographiques, générationnelles, culturelles, politiques. Jérôme Fourquet parle d’une France en archipels. Cette fragmentation est, en soi, un enjeu de santé. Car une société malade de ses divisions ne peut pas tenir debout très longtemps.

L’urbanisme, à ce titre, peut devenir, à un certain niveau, un outil de santé publique. Il peut recréer du lien, favoriser des relations de proximité, des usages partagés, des espaces de respiration. Il peut soigner les territoires et à travers eux, les liens entre les gens.

La crise climatique et sociale redessine notre rapport au soin et à la vulnérabilité : qu’est-ce que cela change pour l’urbanisme ?

Cela change absolument tout. On ne peut plus penser la transformation d’un lieu en faisant abstraction de ce qui l’entoure. Quand on aménage une parcelle, on doit regarder au-delà de ses limites foncières : quel est le tissu social alentour ? Quelles vulnérabilités y sont présentes ? quels liens avec le vivant, le sol, les mobilités ?

Dans un monde de crises interconnectées, chaque projet doit être situé, responsable, contextuel. On ne peut plus produire de la ville comme un enchaînement d’objets architecturaux ou de trames techniques.

Il faut une pensée capable de voir ce qui se joue en dehors du plan architectural. Il faut parvenir à construire de telle manière qu’on réponde à ces vulnérabilités. Cela suppose donc un renversement complet des procédés actuels.

Dans votre pratique, comment percevez-vous les inégalités de santé dans l’espace urbain ?

Les inégalités de santé sont terriblement spatialisées. Il suffit de prendre une carte : l’espérance de vie peut varier de plusieurs années entre deux quartiers d’une même métropole. À cela s’ajoutent les inégalités d’accès aux soins, aux équipements, à l’alimentation, à la nature, au calme.

Mais il y a aussi des inégalités plus invisibles : le sentiment de ne pas être à sa place, de ne pas oser franchir la porte d’un lieu public, de ne pas se sentir légitime à occuper l’espace. Ce sentiment d’invisibilité crée une forme d’exclusion et de souffrance, qui touche de nombreuses personnes et des groupes de personnes, dans certains quartiers comme dans des territoires entiers.

L’urbanisme peut y répondre, mais pas seul. Il faut des démarches croisées avec le social, la santé, la culture, le sport, l’économie locale. Il faut créer des lieux d’hospitalité urbaine, où chacun se sente attendu, accueilli, reconnu, et aussi agir avec l’autre.

Si l’on se projette en 2040, comment imaginez-vous une ville qui prend soin de ses habitants, de ses milieux de vie, de ses fragilités ?

Je ne crois pas à une ville parfaite ou à une utopie uniforme. Ce que je souhaite, c’est une ville où la norme ne serait plus la performance, la vitesse ou la rentabilité, mais l’attention : l’attention aux liens, aux biens communs, aux rythmes du vivant.

Une ville qui reconnaît les connexions entre toutes nos vies, qui respecte les limites de la planète, qui choisit la proximité plutôt que l’expansion, la coopération plutôt que la compétition, l’écoute plutôt que la décision imposée d’en haut.

Ce sera, je l’espère, une ville faite de petites réparations, de solidarités concrètes, d’initiatives locales. Une ville qui ne promet pas le monde de demain, mais qui soigne celui d’aujourd’hui.

Quelles transformations profondes faudrait-il engager dès aujourd’hui pour aller vers cette ville du soin ?

Il nous faut d’abord changer de regard sur la vulnérabilité. Plutôt que de la considérer comme une exception, un problème à corriger, il faut la reconnaître comme une composante universelle de l’existence. Nous sommes toutes et tous vulnérables, à un moment ou un autre : enfant, malade, âgé, isolé, en transition. Ce n’est pas une anomalie, c’est notre condition humaine, et je dirai même terrienne.

À partir de là, il s’agit de reconstruire des villes fondées sur l’interdépendance, c’est-à-dire sur les liens, les solidarités, la capacité à répondre aux besoins des autres. Cela suppose de ralentir, d’écouter, de travailler à partir du terrain, des vécus, des fragilités mais aussi des forces locales.

Cela implique aussi de sortir d’une vision strictement technicienne ou économiste de la ville.Construire un logement, une place, un espace public, ce n’est pas un acte neutre, c’est un choix de société. Et donc, cela doit s’accompagner d’un changement profond dans les modes de faire, dans la manière dont on pense la commande publique, dont on définit les priorités d’un territoire.

Quels acteurs (habitants, élus, professionnels de santé, urbanistes, associations…) devraient travailler ensemble pour y parvenir ?

Tous. Mais surtout autrement. Il faut créer les conditions d’une coopération réelle, décloisonnée, horizontale. Les élus ont évidemment un rôle clé, puisqu’ils portent la commande. Mais encore faut-il qu’ils aient la volonté d’écouter, de faire avec, d’ouvrir les processus à d’autres savoirs.

Il nous faut aussi des interfaces, des personnes capables de faire le lien entre les mondes : les habitants, les institutions, les professionnels. C’est le rôle de l’assistance à maîtrise d’usage, mais pas seulement. Ce rôle peut être porté par des acteurs associatifs, des artistes, des agents de terrain, des chercheurs, des médiateurs… L’enjeu, c’est d’avoir une écoute plurielle et contextualisée.

Et surtout, il faut faire tomber les silos : santé, urbanisme, action sociale, écologie, culture, économie… Tout est imbriqué. Le diagnostic d’usage, par exemple, est un outil puissant car il part des situations vécues. Il révèle non seulement les besoins, mais aussi les dynamiques positives, les ressources insoupçonnées. À condition de lui donner du temps, de la légitimité et une suite.

Quels freins vous semblent les plus importants, mais aussi quelles opportunités voyez-vous émerger dans les pratiques actuelles ?

Le principal frein, c’est que la ville est encore pensée comme un produit financier. Tant qu’on considérera le foncier, le logement, l’espace urbain comme des actifs à valoriser avant tout, on ne pourra pas mettre en œuvre un urbanisme du soin. La logique de l’offre continue de dominer : on construit des bureaux là où il y a besoin de lien social, on produit des mètres carrés sans se demander pour qui, ni pour quoi.

Mais il y a aussi des signes encourageants. Des acteurs publics commencent à s’interroger sur le sens de leur action. Des équipes municipales cherchent à sortir de la planification descendante. Des opérateurs et bailleurs sociaux explorent de nouvelles manières de faire. Des collectifs citoyens proposent des usages inédits. Des territoires ruraux comme urbains expérimentent.

L’enjeu, aujourd’hui, c’est de rééquilibrer l’urbanisme. Arrêter de répondre à des tendances de marché et de revenir aux fondamentaux : les besoins humains, les usages réels, les situations concrètes. Si on ne le fait pas, on risque d’aggraver les fractures. Si on le fait, alors l’urbanisme peut redevenir un levier formidable pour réparer, relier, faire société.

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