La compagnie Scalène ouvre son cabinet de curiosités !

À l’angle des rues Très-Cloîtres et Servan, le local, longtemps fermé, mérite le stop et surtout d’y entrer. À l’intérieur, un sourire, un café et déjà, des dizaines de témoignages de toutes sortes et de toutes formes.

Prenez, par exemple, la série de portraits en noir et blanc signés du photographe Mak, les cartographies sensibles illustrées par Alice Raconte, les croquis datant de 1982 du dessinateur Jean-Marc Maillot, la bande dessinée de Coline Picaud, d’autres dessins retracés avec le concours de la géographe Lucie Boeglin, cette carte foisonnant de collages du collectif Puff, le magazine de la compagnie Les Inachevés ou encore ce livre d’architectes…

Le point commun de tous ces instants ? Faire (re) surgir en images ou avec des mots, la mémoire du quartier Alma - Très-Cloîtres qui (l’avait-on oublié ?) recèle de trésors, entre façades ocre et noms de rue magnifiques, comme celles des Beaux-Tailleurs et du Fer-à-Cheval où de nombreuses familles italiennes vécurent après la guerre.

Les gens sont attachés aux lieux qu’ils ont investis, observe Youtci Erdos, chorégraphe et cofondatrice de la Compagnie Scalène : C’est avant tout un lieu d’échanges pour et entre les habitant-es, les expositions et les collections ne sont pas statiques mais bien vivantes.

Scalène dont le nom rappelle cet étrange triangle voué à danser en raison de ses trois côtés inégaux, avait déjà mis en mouvement d’autres lieux fermés en créant, à Grenoble, les boutiques d’Alimentation générale et artistique et le Festival Ouverture Exceptionnelle. À suivre.