Vue aérienne de la tour Perret avec le massif de Belledonne en toile de fond.
© Auriane Poillet

Tour Perret : sommet en vue !

Au fur et à mesure que les travaux prennent de la hauteur, la tour disparaît derrière son échafaudage, masquant un chantier qui se rapproche du sommet. Vertige interdit ! À quatre-vingt mètres de hauteur, l’échafaudage atteint désormais le pied des quatre arcs sommitaux en forme de coupole.

Patrimoine et Histoire

Par Gilles Peissel, publié le 25 avr. 2025

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Cette prouesse a exigé une grande attention de la part des entreprises. Depuis la terrasse en forme de corbeille, située à soixante mètres, il repose sur de grosses poutres en bois positionnées sur l’édifice afin de répartir les charges. Les derniers mètres devraient être équipés d’ici le mois de juillet, ce qui facilitera la pose de la boule sommitale en septembre. Aujourd’hui, les huit piliers principaux sont entièrement reconstruits.

Parmi les principaux travaux à venir, il reste la reconstruction à l’identique de l’escalier hélicoïdal supérieur, l’installation des ascenseurs et la mise en oeuvre de la PCCI (Protection cathodique par courant imposé), afin de protéger la structure des risques de corrosion. En attendant, les entreprises continuent leur minutieux travail de restauration des bétons : purge des parties dégradées, coffrage de nouveau béton et traitement de la surface pour retrouver l’aspect initial.

Des nids pour les hirondelles

Entre les piliers, les claustras ont été réparés. C’est le cas des claustras en forme d’écailles, mais également de ceux installés entre les deux terrasses, entre 50 et 60 mètres de hauteur, qui se distinguent par leurs motifs géométriques. Ces éléments provenaient d’un autre projet d’Auguste Perret, l’église Notre-Damedu-Raincy, construite en 1923 en région parisienne. Certains ont dû être remplacés par de nouveaux moulages. Obturés dans les années 1960 pour empêcher les infiltrations d’eau, ces claustras ont aussi retrouvé leur transparence d’origine, autorisant de nouveau la lumière à baigner l’intérieur de la tour. Des plaques translucides assureront la protection contre la pluie.

Enfin, avec le printemps, les hirondelles sont de retour. Une dizaine de nids ont été installés sur les échafaudages, en lien avec la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). La tour Perret hébergeait en effet la seule colonie nicheuse d’hirondelles des rochers (une des cinq espèces d’hirondelles en France) de la ville !

100 ans : tour des événements

Le centenaire de l’exposition internationale de la Houille Blanche et de la tour Perret est fêté à grands coups d’événements ces mois de mai et juin.
Pour les partenaires du projet et les institutions, mais aussi et surtout pour le grand public, convié le 21 mai à deux temps forts. À 15h30, un spectacle conté sur l’histoire de l’hydroélectricité sera joué par des jeunes et des aîné-es, guidé-es par Laurence Druon, conteuse, et Maude Bonnet, plasticienne, devant la turbine Pelton installée dans l’aire de jeux monumentale près de la tour.

À 18h, Sylvie Vincent, conservatrice en cheffe du patrimoine, animera une conférence sur l’exposition de 1925.

Un goûter à 17h et un cocktail à 19h concluront ces deux rendez-vous.

Dès la veille et jusqu’au 22 juin, le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville accueille des créations artistiques issues du projet pédagogique La tour Perret se raconte, qui a impliqué pas moins de 2 500 élèves ! On se penchera aussi sur une maquette sur la houille blanche ainsi que sur une exposition d’anciennes cartes postales de l’exposition internationale : l’occasion de se replonger dans l’effervescence de 1925/

Informations complémentaires

Parc Paul Mistral

11 Boulevard Jean Pain
38000 Grenoble
Secteur 5