GrandAlpe : Marbre d'ici transforme le béton

Porté par l'artiste Stefan Shankland, le projet artistique Marbre d'ici prévoit de transformer les déchets inertes des chantiers du projet GrandAlpe et de les utiliser pour la création d'oeuvres d'art.

Urbanisme

Par Auriane Poillet, publié le 22 mai 2025

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Des projets artistiques pour GrandAlpe

Marbre d'ici prévoit de transformer les déchets inertes issus des chantiers du projet GrandAlpe et de les utiliser pour la création d'oeuvres d'art.

Stefan Shankland, artiste-plasticien, développe : Pendant cinq ans, on s'est fixé un objectif avec la Métropole de récupérer 100 tonnes de gravats et de les transformer pour faire 100 tonnes de béton recyclé qu'on va mettre en oeuvre à différents endroits. Faire un béton recyclé spécifique au site dans lequel on a récupérer les gravats et de remettre en oeuvre ce béton dans la fabrication d'espaces publics.

Quatre classes de l'école du Verderet ont travaillé sur le projet de parvis de la piscine des Dauphins. Le béton est issu du recyclage des gravats de l'ancien autopont de l'avenue Marie Reynoard.

Stefan Shankland : Je leur ai proposé de réfléchir avec moi sur un motif qu'on pourrait faire au sol devant la piscine et qui s'inspirerait de la géographie alpine qu'on voit autour de nous avec le Vercors, la Chartreuse. On a regardé des roches, on a fait des dessins et à partir de tous ces dessins de strates géologiques, on a fait des motifs. Ayant fait ces essais, on a ensuite dessiné l'ensemble de la place et transmis les plans à l'entreprise qui est en train de la réaliser. Ils transforment 20 tonnes de gravats en béton recyclé. C'est ça que l'on va retrouver au sol ici.

Marbre d'ici ne s'arrête pas là puisqu'un nouveau projet est en cours sur la place Nibia Sabalsagaray Curutchet - place Rouge au coeur du parc Jean Verlhac.

Stefan Shankland : On va créer un atelier de concassage de gravats où on invite les écoles avec lesquelles on travaille en ce moment et les habitants à nous rejoindre pour, avec nous, transformer dix tonnes de gravats en dix tonnes de granulats, de sables et de pigments qui vont être utilisés pour créer une nouvelle oeuvre sur la place Rouge.

Mayssame, élève à l'école les Buttes : C'est plutôt basique. Donc on veut mettre un peu de couleurs à la place Rouge. Là, on concasse. On fait du ciment, du tamisage, du concassage... Et ça me plaît vraiment car ça fait un peu de sport et j'adore le sport.

Stefan Shankland : Et donc je suis très content qu'on en soit à ce stade. Les choses prennent corps, prennent forme, s'incarnent. C'est toujours un moment très particulier, satisfaisant.

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