Les premières normes sismiques grenobloises datent de… 1968. Et il faut préciser qu’avant 1992, Grenoble était considérée comme zone à sismicité faible. Depuis, la science a avancé et reclassé le territoire en zone particulièrement sensible.
En 2008, l’Europe a développé une nouvelle norme, l’Eurocode 8. À partir de cette date, tous les bâtiments construits, privés comme publics, appliquent ces normes à la pointe de l’anti-sismicité.
Pas d’affolement cependant : tout le bâti grenoblois résiste depuis plusieurs siècles et est capable d’absorber de mini-séismes. En 1968, les bâtiments ont été construits aux normes de l’époque et une étude récente sur l’Hôtel de Ville a montré une belle résistance de l’immeuble.
Une démarche expérimentale
Les constructions évoluant avec l’apparition de nouvelles normes, les édifices municipaux récents, comme les écoles Anne-Sylvestre, Simone-Lagrange et Marianne-Cohn, le gymnase Jean-Philippe-Motte ou l’équipement jeunesse Le Carré, sont conçus pour résister à de forts séismes.
Sur les équipements plus anciens, aucune réglementation n’existe. La Ville a donc pris les devants, avec une approche d’opportunité : dans le cadre de réaménagements ou de réhabilitations, les services mènent des études et posent un diagnostic sismique, avec des préconisations et un chiffrage des travaux nécessaires. Cette démarche innovante est menée en partenariat avec l’ISTER (Institut des Sciences de la Terre) de Grenoble, l’Université Grenoble Alpes (UGA), et le PARN, le Pôle Alpin des Risques Naturels.
Évolutions sur le bâti municipal
À terme, la Ville souhaite repérer sur l’ensemble de son patrimoine les bâtiments les plus à risque, les plus vulnérables, et cibler petit à petit ceux qui nécessitent une intervention. Dans les indicateurs de choix de rénovation, l’aspect sismique entre en ligne de compte et devient une aide à la décision, au même titre que la sécurité incendie ou la rénovation thermique.
Deux gymnases réhabilités ont ainsi profité de la démarche : Malherbe et Jouhaux ont bénéficié de renforcements antisismiques, et sont désormais repérés dans le plan communal de sauvegarde pour accueillir la population en cas de crise. En cours d’étude : la Halle du Repos et l’école Malherbe dans le cadre de son projet de rénovation énergétique, ainsi que deux bâtiments annexes de l’école Ferdinand-Buisson.
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