Ecrivain public, métier ancestral

Aussi loin que l’on s’en souvienne, les écrivains publics ont toujours existé. Tombé un temps aux oubliettes, ce métier ancestral enregistre depuis une vingtaine d’années une poussée sans précédent, réactivé par la lutte contre toutes les formes d’inégalités.

Solidarités

Par Anna Figari, publié le 26 déc. 2024

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À Grenoble, ce sont des écrivaines publiques qui aident celles et ceux qui, comme l’écrivait Tahar Ben Jelloun dans son livre L’Écrivain Public, ont besoin de rédiger lettres, requêtes et formulaires. Et des e-mails.

Ces porte-plumes contemporaines ont, en effet, vu leurs missions dépasser le strict cadre de l’écriture. Auprès d’elles, on est soutenu-e pour comprendre le contenu et les enjeux d’un document administratif, pour y répondre, mais aussi pour mieux utiliser l’outil informatique ou une plateforme numérique – pas toujours évident d’être à l’aise avec ces équipements, si tant est qu’on en possède un ou que l’on puisse y accéder !

Sachez-le : les écrivaines ne travaillent jamais seules. Elles forment un binôme avec un conseiller ou une conseillère numérique (qui nous aide à retrouver nos mots de passe !), s’appuient sur les agent-es d’accueil des Maisons des Habitant-es (la porte d’entrée pour prendre rendez-vous), avec des assistantes sociales du Département, ou encore des médiatrices de santé.

Un métier pivot favorisant l’accès aux droits, dont les prestations sont gratuites, remplies d’utilité et de bienveillance.