Le cœur de l'Atypik fait recette

Des ravioles gourmandes aux champignons, noix et fromage (plat végétarien) et de la caillette parfumée avec coulis de tomate (plat carné), il n’en reste plus une miette.

Les desserts, eux, ont été pris d’assaut – se venger sur la crème brûlée et revenir, c’est sûr, pour la panna cotta. En cuisine, comme en salle, la petite équipe de cinq personnes orchestrée par Muriel Sigaud n’arrête pas, et récolte les fruits d’un travail titanesque semé depuis dix ans.

La générosité a eu raison de la pérennité du lieu : intégrer, en salle, des jeunes présentant des troubles autistiques et s’engager dans une alimentation vertueuse, en privilégiant des produits locaux, frais et de saison, si possible en bio.

En dix ans, Muriel Sigaud a accueilli plus d’une centaine de jeunes autistes, du stage de 3e au contrat aidé, ainsi que des bénévoles et des jeunes apprenti-es. Plusieurs ont décroché leur CAP de cuisine et ont été recruté-es en cuisine collective, explique-t-elle.

Et ce n’est pas tout. Des ateliers de cuisine sont proposés un samedi par mois : On cuisine une recette partagée par les adhérent-es et les habitant-es et on la savoure ensemble autour d’une grande tablée.

Avec une décennie au compteur, l’Atypik prépare la suite. Son vœu ? Grandir, en obtenant le statut d’entreprise adaptée et en investissant le local (vide) situé à l'étage pour accueillir un salon de thé-pâtisserie, et préparer encore d’autres plats à prix coûtant, simples et bons (soupe l’hiver et salade l’été) pour les personnes isolées.