Cinq personnes préparent un sac de ferraille rouillée sur un plateau montagnard.
© Jean-Paul Frutig

Mountain Wilderness : une montagne de philosophie

Le mouvement Mountain Wilderness est né en 1987 dans le Piémont en Italie, à Biella, à l’occasion d’un congrès qui réunissait les grands noms de l’alpinisme.

Environnement

Par Adeline Charvet, publié le 3 nov. 2025

Article

C’est là que le socle philosophique a été posé : il s’agit de préserver la possibilité pour les humains de se ressourcer dans la nature sauvage d’altitude et y éprouver en toute liberté la solitude, les silences, les rythmes, les dimensions, les lois naturelles et les dangers.

Depuis, des associations nationales se sont créées dans différents pays. En France, l’association est inscrite dès 1988 et s’installe à Grenoble en 1995. C’est ici que se trouve toujours son siège avec une équipe de 10 salarié-es. Sur tous les massifs montagneux français, elle rassemble près de 1800 adhérent-es (dont 300 sur le territoire grenoblois).

Montagne à vivre

Le mouvement prône la montagne à vivre, habitée à l’année et pas seulement en périodes touristiques, en libre accès à condition qu’une éducation aux milieux soit assurée, que l’on rejoint avec une mobilité douce, non bruyante (sans bruits de moteurs, sans aéronefs…). Une montagne où les espaces naturels sont protégés, les ressources préservées et les changements climatiques pris en compte, où l’agriculture a sa place et où les projets d’aménagement sont raisonnables.

Animée par plusieurs générations, Mountain Wilderness France, reconnue d’utilité publique, est devenue une instance de vigilance et travaille à sensibiliser le grand public lors de rencontres, de forums, de chantiers. Elle dialogue – dans une posture apolitique - avec les pouvoirs publics et les gestionnaires de projets par du plaidoyer et des recours juridiques. Un groupe local grenoblois est en train de se constituer.

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