Les belles ondes de la Maison de l'architecture de l'Isère

Il n’est pas exagéré de dire que la Maison de l’architecture de l’Isère, place de Bérulle, a un caractère unique. À commencer par celui du bâtiment qu’elle occupe depuis sa création en 1985.

Chose rare, les murs appartiennent à l’association fondatrice, précise sa directrice Roberta Ghetti. À l’époque, un petit groupe d’architectes grenoblois recherche un lieu pour se retrouver et finit par acquérir un vieux magasin d’artisan. Situé au centre-ville, en lisière des quais de l’Isère, son emplacement est idéal et, tout en gagnant en luminosité, l’espace intérieur comme la façade recouvrent rapidement leur cachet sous l’égide de l’association propriétaire constituée d’architectes.

Faire rêver

Mêlant bâti ancien et approche contemporaine, la requalification du lieu est éloquente, exprimant autant un savoir-faire architectural que l’envie de partager et de transmettre. Une singularité de la Maison de l’architecture de l’Isère qui, au-delà de ses Cafés d’archi, moments d’échanges entre professionnel-les, a fait de l’éducation à l’architecture un vrai fil conducteur.

Il en va ainsi du dispositif Art’chitecture 38 déployé depuis quinze ans avec le CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement), destiné aux enfants dès la maternelle ; de la vaste base de données Archipédagogie coordonnée à l’échelle nationale, et de ses expos qui s’annoncent encore nombreuses en 2026 : Charlotte Perriand, en résonance avec le Musée de Grenoble et la Plateforme, autour d’une carte blanche de l’agence Milk, mais aussi du réemploi, des ressources locales, du bâti mineur (petites surfaces). De quoi faire rêver encore pendant quarante ans… Au moins !